
J'ai eu une seconde chance.
Une chance que je ne m'attendais pas à avoir là-dedans vie, encore moins maintenant.
J'ai fait partie de la vie de mon frère pendant presque trois mois.
Je ne faisais pas partie des siens depuis ma jeunesse, quand je vivais sous le même toit .
Puis, soit trop bête, soit pris dans mon moi adaptatif pour apprécier les moments, pour le nourrir. Je me souciais de lui, je l'aimais, mais l'amour n'est jamais meilleur que l'amant .
Si seulement j'étais assez présent, pour que je puisse profiter des moments. S'assurer que les moments ne sont pas entachés par ce que je peux contrôler.
Aveuglé par mon moi adaptatif , j'ai raté ces moments, à la traîne, entachant les moments et les relations à l'intérieur. Ça fait mal, car les relations ne sont pas nées de moi. Ne me fais pas écho. Ne résonne pas avec moi. Mes relations en dissonance avec qui je suis. Souffrance .
Ainsi, tant que je serai pris dans mon moi adaptatif , je serai l'ombre de moi-même . Je serai toujours à la traîne, pas d' agence , tout souffrira . Tout sera vécu comme souffrance . je vais souffrir . Ne me permettre que de souffrir , la façon dont j'aime sera souffrance .
L'amour n'est jamais meilleur que l'amant.
Il est donc de notre devoir d'être de meilleurs êtres, individualisés afin que nos interactions, nos expressions améliorent la communauté – afin que nous puissions mieux aimer.
Pour mieux aimer mon frère, je devais être meilleur. D'où une vie de culture. Mais la cultivation ne vous rend pas meilleur. Il vous permet de mieux vous déplacer, en vous offrant vous permettre de mieux interagir, de mieux communiquer. La façon dont je me rapporte à « ce qui n'est pas moi » définit qui je suis. UNE danse .
Les choses ne sont pas définies par ce qu'elles sont mais par la façon dont elles interagissent, la façon dont elles interagissent. Ainsi, je ne suis pas défini par mon moi adaptatif, mais par la façon dont je choisis d'interagir . Co-défini par ce que je m'offre à travers l'interaction, la relation, avec ' ce-qui-n'est-pas-moi '. La qualité de cette relation est le plafond de la qualité de ma relation avec les autres êtres. Le plafond de ma capacité à aimer.
Cultivant ainsi non pas un 'quoi' mais un ' comment ', comment j'interagis . Il ne s'agit pas de changer ce que je suis, quelle est ma forme . Car ce que je vis comme béatitude ou souffrance est dicté par le « comment », et non par ce que le « comment » raconte. La béatitude , l'absence de stress, de souffrance , est un « comment ». Un exercice d'équilibriste.
Le potentiel de tomber dans la souffrance est toujours là. Atténué par la présence et la participation , oser marcher sur cette corde raide. Il existe une myriade de façons de vivre la souffrance . Un pour vivre le bonheur . Marcher sur la corde raide. Le ' comment ', la seule chose que je peux contrôler.
Rien n'est à l'abri de la souffrance. Tout peut souffrir. Cultiver nos relations nous donne le libre arbitre face à la souffrance. Agence sur la façon dont la vie est vécue, agence pour ne pas souffrir, agence pour être meilleur, offrant le bonheur. Un choix.
Pour être meilleur dans l'équilibre, je dois choisir de vivre chaque instant. Artisanat. Individuel . Danser avec ' ce-qui-n'est-pas-moi '. Chaque cadre de conscience, chaque instant qui traverse consciemment votre conscience, est une opportunité d'interagir, de danser . Le frottement de la danse , sa résistance, me réchauffe, me lisse, me rend de plus en plus malléable, pour que ma forme puisse mieux bouger .
Les possibilités d'être meilleur ne sont pas infinies. Les cadres se diluent avec le temps. De moins en moins, à mesure que nous nous cimentons dans notre moi adaptatif . Une forme en 'rigor ante mortis'. Manquer des moments parce qu'on n'est pas prêt à les vivre. La vie se passe, que vous participiez ou non.
Je suis reconnaissant d'avoir pu faire de meilleurs choix, me permettant d'être plus artisanal, afin que je puisse me rapprocher de l' amour de mon frère comme je le souhaite. Mais pour mieux l' aimer , pour changer notre relation, notre relation, je dois interagir avec lui. Faites partie de sa vie.
J'aspirais donc à une seconde chance.
Nous aspirons tous pour les secondes chances, mais nous les tenons pour acquises si nous pensons qu'il y en a une troisième. Une illusion, apaisant notre incapacité à changer, notre incapacité à bouger. Ou est-ce la fatalité, ne pas croire qu'il y a un second, et encore moins un troisième, qui nous contraint à être différents ? Si tel est le cas, nous ne sommes pas différents, car nous ne nous comportons comme tels que si nous sommes chaperonnés par la fatalité. Lorsque nous savons qu'il y en a un troisième et que nous nous assurons de ne pas manquer le second, alors nous sommes prêts, nous avons changé, façonné - notre forme bouge .
Ce n'est qu'alors que nous pourrons profiter d'une seconde chance.
Une seconde chance que je ne m'attendais pas à avoir dans cette vie, encore moins maintenant.
Une seconde chance de mieux l'aimer .
Je ne sais pas si c'est le meilleur que je ferai jamais, mais c'est sans aucun doute mieux que " comment" j'ai jamais fait.











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